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LE CORPS FRANC DES VOSGES.

en présence des embuscades, on dut amener deux pièces pour fouiller la forêt et, sous la protection de ce feu, quelques jeunes gens de la Haute-Saône, s’offrant volontairement pour cette besogne périlleuse, purent heureusement rapporter le cavalier et ramener le cheval.

Cette canonnade nous fut très fâcheuse pour la journée du lendemain, car nous ne pûmes remplacer les munitions employées qui nous firent grande faute.

Le soir, les compagnies furent ainsi cantonnées : la 1re (de Perpigna), la 3e (Offbourg), les 2 compagnies des Pyrénées (Olszewski), la 14e (Cottin) et la 15e (Godard), à Abbévillers.

Les 2e, 7e, 8e et 10e, à Hérimoncourt ; la 4e et la 16e, aux Fourneaux ; la 5e et la 6e, à Glay, étaient à Meslières et à Glay, avec ordre de se porter à Abbévillers au son du canon.

Dès le 18 au matin, l’état-major quitta Glay, très anxieux de la retraite de l’armée de l’Est dont on connaissait la triste réalité, passa à Hérimoncourt vers 11 heures, recommandant à tous une grande surveillance, en prévision d’une attaque certaine, et s’engageant au grand trot dans le chemin creux qui conduit à Abbévillers, arriva dans