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Le général Lasalle resta au Port-au-Prince : il était malade alors.

Nous avons vu le maire B. Borgelîa déserter la municipalité, le 13 avril, au moment où il fallait délibérer pour la soumission de la ville. Mais dès le départ de Borel, il y était retourné. Le 17, il signa un procès-verbal de la municipalité qui déclarait qu’elle n’avait pas été libre pendant la présence de Borel et de ses affidés. Son habileté ordinaire lui valut de n’être point compris au nombre des déportés : il n’était destiné à la déportation qu’à l’arrivée de l’armée de Leclerc, en 1802. Il resta donc dans ses fonctions de maire au Port-au-Prince.

Polvérel et Sonthonax partirent pour le Cap. Antoine Chanlatte, colonel de la légion de l’Egalité, les y accompagna : il leur fut bientôt d’un grand secours. Il avait sous ses ordres un détachement d’hommes de couleur et celui de troupes blanches que Sonthonax avait amené du Cap.

Avant de parler des événemens qui s’y sont accomplis, voyons ce qu’a fait la délégation qui représentait la commission civile.