Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 2.djvu/190

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l’exemple de l’humanité, de la philantropie. Pendant M qu’une partie de ces hommes combattait les matelots, l’autre était occupée à faire des patrouilles dans les rues, et ramassait les blancs épouvantés et les amenait, à l’abri de toute insulte, dans le camp des commissaires civils, où nous leur fîmes fournir le logement et la ration en vivres du pays. »


Après avoir rendu leur proclamation du 21 juin, il fallait pourvoir néanmoins au rétablissement de l’ordre autant que les circonstances le permettaient, alors que les marins occupaient encore l’arsenal et continuaient le pillage. Le 22, les commissaires firent donner des ordres par Laveaux, à Martial Besse, à Villatte, à Baptiste Léveillé, à Bedos, officier blanc, de se réunir et de s’entendre pour chasser définitivement les marins de l’arsenal et de la ville du Cap, et pour arrêter le pillage même parmi les noirs, les mulâtres ou blancs qui le continuaient aussi. Le 23 ces officiers, aidés dans cette opération par Pierrot et Macaya, parvinrent à chasser les matelots qui se réfugièrent à bord des navires.

En même temps, des dispositions furent prises pour le départ de la flotte : il eut lieu dans la journée du 24 et dans celle du 25. Sercey, quoique moins ancien que Cambis, en eut le commandement jusqu’aux États-Unis : sa participation à la révolte de Galbaud lui valut ce triste honneur.

Cependant, au moment du départ, dans la nuit du 24 au 25, le contre-amiral Cambis réussit à reprendre l’autorité sur l’équipage du vaisseau le Jupiter où Galbaud s’était réfugié dès le 22 : il tint un conseil avec