Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 3.djvu/499

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vraient les Anglais lors de leur évacuation ; mais que tous ceux qui voudront rester, seront reçus et protégés par lui. » Chatel ajouta que cette proclamation fut publiée dans toute la ville, au son du tambour, mais qu’elle ne fut pas affichée.

Hédouville, par une lettre du 28 septembre, invitait T. Louverture, en termes pressans, devenir auprès de lui, ayant à l’entretenir d’objets de la plus grande importance. « Je vous attends, dit-il, avec bien de l’impatience. »

Le 30, le général en chef lui répondit de Jean-Rabel, qu’il se rendrait à son invitation dès qu’il aurait pris possession du Môle ; que le 29 il avait eu une entrevue à la Pointe-Bourgeoise avec le général Spencer, qui lui avait demandé un ajournement de 48 heures pour l’évacuation, à cause du temps affreux qu’il faisait depuis quelques jours.

Le 4 octobre, il rendit compte à l’agent de la prise de possession de cette place, où il était entré avec cent grenadiers et une forte escorte de cavalerie, le 2 à 7 heures du soir ; le général Clervaux y pénétra avec ses troupes dans la matinée du 3. Il s’était rendu auprès du général Spencer, à la maison du gouvernement.

« Ce général m’adressant la parole, me dit : — « Le brigadier général Maitland, voulant vous témoigner, par ordre de notre gouvernement, sa reconnaissance pour les égards que vous avez eus pour les sujets de S. M. que le sort de la guerre a fait tomber entre vos mains, m’a chargé de vous faire présent de cette maison que le gouvernement anglais a fait bâtir et que je devais, selon les usages de la guerre, détruire avant l’évacuation. — Je l’acceptai ; mais comme cette maison est bâtie sur un terrain qui appartient à la République, je n’ai point