litaire de grande renommée : c’est le général Hédouville qui avait pacifié la Vendée.
Dans l’intervalle, une nouvelle activité est donnée à l’organisation des choses et aux opérations militaires, dans le but d’expulser du territoire les Anglais qui occupent toujours les principales villes. Rigaud seconde T. Louverture, reçoit ses ordres et y obéit. J. Raymond est effacé et méprisé par le général en chef.
Les Anglais prennent enfin la résolution d’évacuer la colonie, au moment où le nouvel agent y arrive. L’amnistie accordée aux colons qui avaient trahi la cause de la France est étendue aux émigrés par T. Louverture : ce fait met Hédouville en mésintelligence avec lui. D’autres mesures politiques et administratives les divisent encore davantage, et font pressentir un nouvel attentat à l’autorité nationale par le général en chef.
Mais Hédouville, pour lui opposer un compétiteur, excite adroitement sa jalousie contre Rigaud, qu’il a la faculté d’arrêter et de déporter, mais qu’il laisse en fonction, malgré la demande de démission que lui fait Rigaud.
L’entier abandon du territoire par les Anglais devient le signal de l’expulsion de l’agent par T. Louverture qui, désormais, ne veut plus souffrir aucune autorité supérieure à la sienne.
Forcé de s’embarquer, Hédouville dénonce T. Louverture comme voulant proclamer l’indépendance de la colonie, et s’alliant avec les Anglais, les Américains et les émigrés. En partant, il dégage Rigaud de toute obéissance au général en chef et lui donne le commandement de tout le Sud : il laisse ainsi dans la colonie le germe de la guerre civile entre ces deux généraux. Cette conduite de sa pari autorise à penser que tel fut le but secret