Le départ de Polvérel et Sonthonax fît succéder la dictature militaire à leur dictature civile. Désormais, c’était aux officiers supérieurs nommés par eux que revenait la glorieuse mission, non-seulement de combattre les ennemis de la France et de les chasser de la colonie, d’assurer la liberté générale et l’égalité entre tous les citoyens, mais d’administrer, de conserver Saint-Domingue. L’énergie de tous ces chefs militaires et de leurs officiers inférieurs fut à la hauteur de cette mission, de leurs devoirs envers la patrie et leur pays. Il s’agissait de justifier leur titre de citoyen français : leur dévouement fut sincère, sans presque espérer d’obtenir aucun secours de la métropole, qu’ils savaient engagée dans une guerre générale en Europe pour défendre son indépendance, et privée d’une marine militaire suffisante.
Le succès le plus complet va couronner leurs efforts ;