Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 9.djvu/103

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Robinson, qu’il a employé dans la poursuite de cette affaire. C’est donc avec plaisir que je cède à sa requête, en recommandant M. Robinson à l’appui et à la protection de V : E., et en demandant pour lui les facilités les plus propres à le mettre à même d’accomplir l’objet dont il s’agit, avec toute la promptitude compatible avec l’entière justice des parties.
Je suis, avec une haute considération, Monsieur,
Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Signé : John Quincy Adams.

Dans l’insignifiant congrès de Panama, il s’agissait de s’asseoir à côté de ministres que le fils d’une négresse africaine y eût envoyés, et le gouvernement des États-Unis ne pouvait pas exposer les siens à cette dégradation ; mais, dans cette lettre, il s’agissait de recommander la réclamation d’argent qu’un citoyen de l’Union avait à faire, et ce gouvernement ne croyait pas se dégrader en qualifiant ce nègre de général, d’Excellence et de Président d’Haïti.

Boyer répondit à l’honorable J. Q. Adams, secrétaire d’État des États-Unis, qu’il pouvait compter que le sieur Robinson étant admis à produire les titres sur lesquels il fondait la réclamation de J. Lewis, et qui seraient comparés avec les papiers de l’administration, il serait décidé ce que la justice et l’équité prescrivaient. Sur la production de ces titres, le Président nomma une commission pour les examiner et faire un rapport sur le mérite de la réclamation ; elle était composée du secrétaire d’État Imbert, du secrétaire général Inginac, du trésorier général Nau, et des sénateurs N. Viallet et Éloy.

Il serait fastidieux de mentionner ici tous les détails relatifs à cette affaire. Il suffit de dire que Robinson réclamait : 1o 574,950 livres de café ; 2o la somme de 132,781 dollars et 67 centimes, pour son constituant, à raison des