remit au colonel Boisblanc qu’il rencontra en rade, se rendant lui-même à bord de ce navire[1].
commandant une division de l’armée navale,
À Son Excellence le Président Boyer.
J’arrive de France, porteur d’ordres qui me prescrivent d’entrer en rapport avec Votre Excellence ; et je crois avoir le droit de lui annoncer, dès ce moment, que les communications que j’ai à lui faire sont de nature à lui être très-agréables, puisqu’elles peuvent établir définitivement et irrévocablement le bonheur du pays qu’administre Votre Excellence.
Je recevrai à mon bord les personnes qu’Elle jugera convenable d’y envoyer, avec tous les égards qui leur sont dus ; et même, ma confiance en Votre Excellence est telle, que je me rendrai volontiers près d’Elle à terre, pour peu qu’Elle me fasse connaître que cela serait utile.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Président, avec une très-haute considération,
P. S. — Je prie Votre Excellence de permettre que je joigne à cette lettre, une qui m’a été remise pour M. le général Inginac.
- ↑ La plupart des circonstances que nous allons relater sont puisées du Télégraphe du 17 juillet 1825, qui en a rendu compte officiellement : le texte de l’ordonnance royale s’y trouve aussi. Le colonel Boisblanc était chef des mouvemens du port de la capitale.
- ↑ Dans ses Mémoires, B. Inginac ne parle pas de cette lettre ; mais nous croyons qu’elle lui fut adressée par M. Esmangart. Nous citons celle de M. de Mackau à Boyer, d’après l’original même qui est en notre possession et qui a été sauvé du pillage commis en 1843, après son départ, parmi les papiers d’État qu’il avait laissés au palais national.