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chapitre ix.

Positions occupées par J.-M. Borgella, après la guerre civile du Sud.


Devenu aide de camp du général Laplume, dès son retour de Tiburon, Borgella était considéré de ce général qui l’avait connu à Léogane, et encore à cause de l’estime que lui avait témoignée T. Louverture. Il en avait obtenu un permis pour aller à Miragoane où il se trouvait à la fin d’octobre 1800, quand l’insurrection de J.-C. Tibi et d’A. Marlot éclata dans la plaine des Cayes. Il s’empressa de retourner auprès de son chef qu’il joignit dans cette plaine, après la répression de cette prise d’armes.

Les colons, machinateurs secrets de ce mouvement d’A. Marlot, avaient préparé un repas sur l’habitation Laborde pour Laplume. En se levant de table, ce général dit à Borgella : « Eh bien ! mon cher Borgella, vous voyez que les nègres et les mulâtres qui devraient être mes amis, sont au contraire ceux qui se montrent mes ennemis, tandis que les blancs me sont attachés. — Ce sont les blancs qui vous le font accroire, général, répondit Borgella avec vivacité, sans considérer qu’il était en présence de tous ces pervers. Cependant, général, si vous réfléchissiez un peu, vous reconnaîtriez que les blancs ne peu-