Page:Argens - Julien l’Apostat - Deffense du paganisme par l’empereur Julien.djvu/51

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vantables. Il fit mourir[1] sa femme injustement ; il fit périr son fils Crispe, Prince vertueux & de la plus grande espérance, par une jalousie insensée. Après avoir attaqué[2] son beau-frere Licinius, sans aucun prétexte légitime, il lui promit à Thessalonique, sur la foi des sermens les plus sacrés, de lui conserver la vie, mais peu de mois après il le fit mourir. Son fils Constance fut encore plus cruel que lui, & l’on peut dire que, sous les deux premiers Empereurs Chretiens, l’Empire vit commettre plus de forfaits, qu’il n’en avoit vû sous le regne de quarante Empereurs.

Il semble que les premiers Rois Chrétiens aient voulu disputer, en cruauté et en perfidie, avec les Empereurs. Clovis a été sans doute un des plus mauvais Princes qu’il y ait jamais eu. On ne peut lire sans

horreur
  1. Crispus autem, nomen filii Constantini Magni : quem indicta causa occidit, jam Cæsarea dignitatem præditum, ob suspicionem consuetudinis cum Fausta noverca, legis naturalis nulla habita ratione : quem tantum casum matrem Helenam ægre ferentum ut consolatur, scilicet Constantinus, malum malo majore est medicatus, balneo enim supra modum calefacto Faustam in eo collocatam eduxit mortuam. Suidas in art. Constantini.
  2. Quum autem Constantinus etiam Nicomediæ Licinium obsideret, rebus ille desperatis, quod sciret nullas sibi restare justas & fatis amplas ad dimicandum copias, egressus urbe supplex Constantino factus est, & allata purpura Imperatorem ac Dominum clamabat…. Licinio Thessalonicam ab-