les dettes qu’elle avait contractées depuis que Vintimille était absent, et que je fournirais à sa dépense honnêtement et de la façon qu’il convenait. Je passai la nuit chez elle. Le lendemain, comme il fallait que je me rendisse chez moi, j’arrêtai deux chaises ; je me mis dans l’une, et Chichote occupa l’autre avec sa fille de chambre. En arrivant, je pris un appartement dans un endroit écarté pour ma maîtresse, en attendant que je visse de quelle façon tourneraient mes affaires. Mon père me reçut en bon père ; il ne me parut point que mon voyage d’Italie lui eût déplu ; il se contenta de m’exhorter à vouloir me fixer dorénavant ; cependant je partis bientôt pour prendre un nouvel état, et ce fut de son consentement.
Les projets que j’avais pu former furent tous renversés par la fameuse affaire du père Girard. Toute l’Europe a raisonné sur cette matière ; mais peu de gens ont su réellement de quoi il était question. L’entêtement et la prévention dans les deux partis a fait éloigner de la vérité les uns et les antres. Quoique ce procès ait décidé de mon sort et de mon état, je l’ai toujours examiné avec des yeux désintéressés ; la situation où j’étais de savoir les