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SODOME.

lade, et qu’il ne pourrait espérer de guérison que dans le temps.

La porte s’ouvrit et, avec sa façon inculte, la fille du vieux domestique :

— Si vous voulez venir dîner…

Ils descendirent.

Très enfant toujours, Laus se récriait sur cette cuisine simple, si précieuse auprès de celle de Paris. La nostalgie du cœur lui fit dire, déjà le second jour de son absence, qu’il lui fallait bientôt y retourner. Jacques eut un regard de reproche, et Laus donna quelque prétexte banal, comme la crainte d’être indiscret.

— En sommes-nous là, mon cher Henri, et ne m’es-tu pas indispensable, puisque vous êtes mon secrétaire ? dit Jacques en souriant.

Ils sortirent pour voir le pays. Jacques, à dessein, passa par ce petit champ qu’il retrouva couvert de neige, et où Elle lui était apparue pour la première fois. Il voulait ainsi revivre avec Laus ces jours heureux qu’il espérait durables maintenant. Ils allèrent par les chemins très mauvais, et arrivèrent à Frameries. En voyant un charbonnage, Henri eut d’interminables questions, auxquelles Soran ne put répondre toujours, et enfin il souhaita de descendre avec lui dans la mine.