Page:Argis - Sodome, 1888.djvu/269

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III

Un matin, de très bonne heure, le vieux Borain réveilla Soran et son ami : un porion les attendait à la mine et devait les accompagner dans leur excursion souterraine. Ce fut pour eux, pour Laus surtout, une émotion assez grande de songer que tout à l’heure ils seraient à sept cents mètres sous terre. Ils avaient beaucoup causé de la mine les jours précédents : même un accident était arrivé au prochain charbonnage qui leur faisait comprendre le danger d’une promenade très simple en apparence. Parfois, la corde qui descendait la cage se rompait et celle-ci, dans une chute effrayante, écrasait les mineurs ; ou bien des tassements de terrain emprisonnaient les ouvriers et c’était encore la mort, mais lente et douloureuse ; enfin, plus