vard Saint-Aubin, qui devait recevoir le nom glorieux de Lazare Carnot, en mémoire du célèbre conventionnel, aïeul du président de la République. Signalons également l’extension du réseau d’éclairage électrique.
En vue du voyage présidentiel, de grands préparatifs furent faits et des sommes importantes votées : 100 000 fr. par le Conseil municipal ; 50, 000, par le Conseil général.
Le maire, Ournac, adressa la proclamation suivante à la population…
- Mes chers concitoyens,
Le Président de la République viendra visiter notre ville les 19 et 20 mai ; je vous engage à lui préparer un accueil digne d’une grande cité patriotique et républicaine.
Aux nombreux étrangers qui seront à ce moment-là nos hôtes, vous montrerez, en pavoisant et illuminant vos maisons, de quel respect et de quelles sympathies vous savez entourer l’homme intègre, héritier d’un des plus grands noms dont la France s’honore, qui préside aux destinées de la République.
Enfin, je vous convie à une imposante manifestation républicaine, et je remercie d’avance la démocratie toulousaine de l’enthousiasme avec lequel elle répondra à mon appel.
- Vive la République !
- Toulouse, le 12 mai 1891.
La population manifesta son enthousiasme.
En masse, des corporations ouvrières, la jeunesse toulousaine, le commerce, les étudiants formèrent des comités spéciaux.
De magnifiques décorations signalèrent les divers quartiers de la ville.
Toulouse fit à Carnot une réception magnifique.
Les six loges maçonniques de Toulouse avaient érigé un arc-de-triomphe, à l’entrée de la rue de l’Orient. Il se composait de quatre piliers reliés entre eux par des frises ornées de fleurs et de tentures ; sur les faces du portique étaient disposés des cartouches portant le nom
