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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/135

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KLÉÔN.

Le voici. Mais sache bien que, si tu m’empêches de gouverner, un autre se montrera, qui sera pire que moi.

DÈMOS.

Il n’est pas possible que cet anneau soit le mien : il y a là un autre cachet, à moins que je n’y voie goutte.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Fais voir. Quel était ton cachet ?

DÈMOS.

Une feuille de figuier à la graisse de bœuf.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Ce n’est pas cela.

DÈMOS.

Pas de feuille de figuier ! Qu’est-ce donc ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Une mouette, le bec ouvert, haranguant du haut d’une pierre.

DÈMOS.

Ah ! malheureux !

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Quoi donc ?

DÈMOS.

Jette-le vite ; ce n’est pas le mien qu’il tient, mais celui de Kléonymos. Reçois celui-ci de mes mains, et sois mon intendant.