Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/147

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LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Je ne me laisse pas devancer.

DÈMOS.

Certes, je vais recevoir aujourd’hui un grand bonheur de ces deux adorateurs, ou bien, par Zeus ! je ferai le difficile.

KLÉÔN.

Vois-tu ? Je suis le premier à t’apporter un siège.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Oui, mais pas une table, et c’est moi le premier.

KLÉÔN.

Regarde, je t’apporte cette galette pétrie avec mes orges de Pylos.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Et moi des morceaux de pain morcelés par la main d’ivoire de la Déesse.

DÈMOS.

Oh ! comme tu as un grand doigt, vénérable Déesse !

KLÉÔN.

Et moi, voici de la purée de pois, d’aussi bonne couleur que belle : elle a été pilée par Pallas, protectrice du combat de Pylos.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Ô Dèmos, la Déesse veille attentivement sur toi ; et, en ce moment, elle étend au-dessus de ta tête une marmite pleine de bouillon.