Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/153

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KLÉÔN.

Ô Phœbos Apollôn Lykios, que me réserves-tu ? Quel métier as-tu fait, devenu homme ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Vendre des andouilles, et m’accoupler.

KLÉÔN.

Malheureux que je suis ! C’est fait de moi ! Légère est l’espérance qui me soutient. Mais, dis-moi, est-ce en effet sur l’Agora que tu vendais tes andouilles, ou bien aux portes ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Aux portes, où se fait le commerce des salaisons.

KLÉÔN.

Ô ciel ! l’oracle du Dieu est accompli. Roulez-moi infortuné dans ma demeure. Chère couronne, adieu, disparais ; c’est à regret que je te quitte ; un autre va te prendre et te garder. Il n’est pas plus voleur, mais il est plus chanceux.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Zeus Hellènios, à toi cette victoire !

LE CHŒUR.

Salut, beau vainqueur ; souviens-toi que je t’ai fait ce que tu es, un homme ! Je t’en demande une faible récompense, c’est d’être pour toi Phanos, greffier du tribunal.

DÈMOS., au marchand d’andouilles.

Dis-moi quel est ton nom ?