Aller au contenu

Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la vendange. Sois silencieux : un nombreux essaim de déesses s’avance en chantant.




LE CHŒUR, se rapprochant de la scène.

Vierges dispensatrices des pluies, allons vers la terre féconde de Pallas, voyons le royaume de Kékrops, riche en grands hommes et mille fois aimé. Là se trouve le culte des initiations sacrées, le sanctuaire mystique des cérémonies saintes, les offrandes aux divinités célestes, les temples magnifiques et les statues, les processions trois fois saintes des bienheureux, victimes couronnées immolées aux dieux ; les festins dans toutes les saisons ; et là, au renouveau, la fête de Bromios, les chants mélodieux des chœurs et la musique des flûtes frémissantes.




STREPSIADÈS.

Au nom de Zeus, je t’en prie, dis-moi, Sokratès, quelles sont ces femmes qui font entendre un chant si respectable ? Sont-ce quelques héroïnes ?

SOKRATÈS.

Pas du tout ; mais les Nuées célestes, grandes divinités des hommes oisifs, qui nous suggèrent pensée, parole, intelligence, charlatanisme, loquacité, ruse, compréhension.

STREPSIADÈS.

C’est pour cela qu’en écoutant leur voix, mon âme