Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/279

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BDÉLYKLÉÔN.

Remonte vite par l’autre fenêtre et frappe-le avec les branches sèches ; peut-être retournera-t-il la poupe, frappé par les branches d’olivier.

PHILOKLÉÔN.

À l’aide, vous tous qui devez avoir des procès cette année, Smikythiôn, Tisiadès, Chrèmôn, Phérédipnos ! Quand donc viendrez-vous à mon secours, si ce n’est maintenant, avant qu’on m’ait renfermé ?

LE CHŒUR.

Dis-moi, que tardons-nous à mettre en mouvement cette colère qui nous prend, quand on irrite nos essaims ? Oui, voilà, voilà que se dresse ce dard irascible, aigu, qui nous sert à châtier. Allons, jetez vite vos manteaux, enfants, courez, criez, annoncez ceci à Kléôn ; dites-lui de venir combattre un ennemi de la république, qui mérite de périr, puisqu’il ose dire qu’il ne faut pas juger les procès.

BDÉLYKLÉÔN.

Braves gens, écoutez la chose, et ne criez pas !

LE CHŒUR.

De par Zeus ! jusqu’au ciel !

BDÉLYKLÉÔN.

Je ne le lâcherai pas !

LE CHŒUR.

Mais c’est affreux ; c’est une tyrannie manifeste ! ô cité