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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/385

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conduis vite cette jeune femme à la maison, nettoie la baignoire, chauffe l’eau et prépare pour elle et pour moi le lit nuptial ; puis, cela fait, reviens ici. Moi je vais la présenter au Conseil, en attendant.

L’ESCLAVE.

Mais où as-tu pris ces femmes ?

TRYGÆOS.

Où ? Dans le ciel.

L’ESCLAVE.

Je ne donnerais pas des dieux un triobole, s’ils entretiennent des maîtresses, comme nous autres mortels.

TRYGÆOS.

Non pas tous, mais quelques-uns aussi là-haut, vivent de cela.

L’ESCLAVE.

Eh bien ! allons, maintenant. Dis-moi, lui donnerai-je quelque chose à manger ?

TRYGÆOS.

Rien : car elle ne voudra manger ni pain, ni galette. Elle est trop habituée chez les dieux, là-haut, à lécher constamment l’ambroisie.

L’ESCLAVE.

À lécher ? On va donc lui préparer cela ici !