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LES


THESMOPHORIAZOUSES


OU


LES FEMMES AUX FÊTES DE DÈMÈTÈR


(L’AN 412 AVANT J.-C.)



S’emparant du bruit qui faisait d’Euripide un misogyne, Aristophane, dans les Thesmophoriazouses, s’amuse à le tourner en ridicule. Euripide, averti que les femmes méditent un complot contre lui et que, enfermées dans le temple des Thesmophores, elles délibèrent sur sa perte, envoie pour prendre sa défense son beau-père Mnésilochos, déguisé en femme. Celui-ci est vite reconnu et maltraité. Euripide, déguisé successivement en Ménélas, en Persée, en nymphe Écho et en vieille femme, finit par se dérober aux coups qui le menacent et aux étreintes d’un archer scythe, dont le bredouillement et la grossièreté, violemment épicées, provoquent des accès de grosse gaieté, comme les facéties drolatiques des deux Suisses dans Monsieur de Pourceaugnac.