Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/218

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tu vas voir, que nous nous servons de nos lames d’or pour pomper le vin.

PREMIÈRE FEMME.

La peste te crève !

MNÈSILOKHOS.

Et qu’à la fête des Apatouria nous donnons des viandes à nos amants, et qu’ensuite nous accusons le chat !…

TROISIÈME FEMME.

Ah ! malheur ! tu extravagues.

MNÈSILOKHOS.

Que celle-ci a tué son mari d’un coup de hache, je ne l’ai pas dit ; ni qu’une autre a rendu le sien fou au moyen de philtres, ou qu’un jour, fouillant sous la baignoire…

TROISIÈME FEMME.

Va-t’en à la malemort !

MNÈSILOKHOS.

Une Akharnienne a enterré son père.

TROISIÈME FEMME.

Peut-on entendre patiemment de pareilles choses ?

MNÈSILOKHOS.

Comment, ta servante étant accouchée d’un garçon, tu le lui as soustrait à ton usage et tu lui as substitué ta petite fille.

TROISIÈME FEMME.

Par les deux Déesses ! tu me paieras ce propos-là : je t’arracherai la toison.