Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/238

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Étranger, ce fourbe est venu ici, parmi nous autres femmes, pour voler de l’or.

MNÈSILOKHOS.

« Aboie, en lançant sur mon corps tes invectives. »

EURIPIDÈS.

« Étrangère, quelle est cette vieille qui t’insulte ? »

MNÈSILOKHOS.

« C’est Théonoè, la fille de Proteus. »

SEPTIÈME FEMME.

Non, par les deux Déesses, je suis Kritylla, fille d’Antithéos, du dême de Gargettos. Toi, tu es un scélérat.

MNÈSILOKHOS.

« Tout ce que tu voudras, dis-le. Car je n’épouserai jamais ton frère. Je ne trahirai jamais Ménélaos mon époux, qui combat devant Troia. »

EURIPIDÈS.

« Femme, qu’as-tu dit ? Tourne vers moi tes brillantes prunelles ! »

MNÈSILOKHOS.

« Je ne l’ose, ayant eu le visage outragé ! »

EURIPIDÈS.

« Qu’est-ce ceci ? Je me sens privé de la parole. Ô dieux ! Quel visage aperçois-je ? Qui es-tu, femme ? »

MNÈSILOKHOS.

« Toi-même, qui es-tu ? Car nous avons, toi et moi, la même préoccupation. »