Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

donne, Skythe. Tous les hommes ont leur faible ; moi, je suis pris d’amour pour elle.

L’ARCHER SKYTHE.

Je ne suis pas jaloux de toi. Si son derrière est tourné de ce côté, je ne t’envie pas d’en travailler les fesses.

EURIPIDÈS.

Pourquoi ne me laisses-tu pas la délier, Skythe, pour me jeter dans les embrassements et dans la couche d’une épouse ?

L’ARCHER SKYTHE.

Si tu es si convoiteur de ces vieilles fesses, tu n’as qu’à percer la planche pour faire brèche par derrière.

EURIPIDÈS.

De par Zeus ! je vais rompre ses liens.

L’ARCHER SKYTHE.

Gare le fouet !

EURIPIDÈS.

N’importe, je vais le faire.

L’ARCHER SKYTHE.

Ta tête, avec ce coutelas, je te la coupe.

EURIPIDÈS.

Aïe ! aïe ! Que faire ? À quelles raisons recourir ? Elles ne seraient pas comprises de cette nature barbare. Offre aux sots des pensées neuves, tu perdras ta peine. Cherchons donc un autre artifice bon pour lui.