Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/266

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DIONYSOS.

Ne me raille pas, frère. Je ne suis pas du tout à mon aise et ce violent désir me met au supplice.

HÈRAKLÈS.

Mais lequel, frère chéri ?

DIONYSOS.

Je ne puis le dire. Toutefois je te l’expliquerai par allusion. As-tu quelquefois eu une envie soudaine de purée ?

HÈRAKLÈS.

De la purée ? Babæax ! Dix mille fois dans ma vie.

DIONYSOS.

Mon explication est-elle claire ou en faut-il une autre ?

HÈRAKLÈS.

Inutile pour la purée : je comprends parfaitement.

DIONYSOS.

Hé bien, c’est le désir qui me consume pour Euripidès.

HÈRAKLÈS.

Quoi ! pour un homme mort ?

DIONYSOS.

Et pas un mortel ne me détournerait d’aller le trouver.

HÈRAKLÈS.

Chez Hadès, en bas ?

DIONYSOS.

Oui, de par Zeus ! et plus bas encore.