Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XANTHIAS.

Et de moi pas un mot !

HÈRAKLÈS.

Malheureux ! tu oseras faire ce voyage ?

DIONYSOS.

Ne me dis rien là contre, mais indique la route la plus prompte pour descendre chez Hadès, en bas. Qu’elle ne soit ni trop chaude, ni trop froide.

HÈRAKLÈS.

Voyons, laquelle t’indiquerai-je d’abord ? Laquelle ? Il y en a une : qui serait de prendre une corde et un escabeau, et de te pendre.

DIONYSOS.

Assez ! c’est une route étouffante, que tu me proposes…

HÈRAKLÈS.

Il y a encore un chemin raccourci et bien battu : celui du mortier.

DIONYSOS.

Tu veux dire la ciguë ?

HÈRAKLÈS.

Oui.

DIONYSOS.

Il est froid, glacial, et il engourdit tout de suite les deux jambes.