Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/278

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KHARÔN.

Très simplement : tu entendras, en effet, de très beaux chants, une fois que tu t’y seras mis !

DIONYSOS.

Lesquels ?

KHARÔN.

Des grenouilles à la voix de cygne : c’est ravissant.

DIONYSOS.

Commande, alors ?

KHARÔN.

Oh ! op, op ! Oh ! op, op !

LES GRENOUILLES.

Brekekekex coax coax, brekekekex coax coax ! Filles marécageuses des eaux, unissons les accents de nos hymnes aux sons de la flûte, le chant harmonieux coax coax, que nous entonnons dans le marais, en l’honneur de Dionysos Nysèïen, fils de Zeus, lorsque la foule enivrée, le jour de la fête des Marmites, se porte vers notre temple. Brekekekex coax coax !

DIONYSOS.

Moi, je commence à avoir mal aux fesses. Oh ! coax coax ! Mais vous n’en avez sans doute nul souci.

LES GRENOUILLES.

Brekekekex coax coax !

DIONYSOS.

Foin de vous avec votre coax ! Vous n’avez pas autre chose que coax ?