Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/290

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XANTHIAS.

Ne perds pas de temps, mais attaque la porte à la façon de Hèraklès, dont tu as l’accoutrement et le courage.

DIONYSOS.

Holà, esclave !

ÆAKOS.

Qui est là ?

DIONYSOS.

Hèraklès le vigoureux.

ÆAKOS.

Effronté, impudent, téméraire, scélérat, très scélérat, le plus scélérat des êtres, c’est toi qui nous as enlevé le chien Kerbéros, en lui serrant le cou, et qui t’es dérobé par la fuite avec l’animal confié à ma garde. Mais aujourd’hui je te tiens. Les pierres noires du Styx et le rocher sanglant de l’Akhéôn t’enferment ; les chiens errants du Kokytos et l’Ékhidna aux cent têtes déchireront tes entrailles ; la murène tartésienne te dévorera les poumons ; les Gorgones tithrasiennes mettront en lambeaux tes reins et tes entrailles rouges de sang, et moi je cours les chercher d’un pied rapide.




XANTHIAS.

Hé ! qu’as-tu fait ?

DIONYSOS.

J’ai tout lâché. Invoque le Dieu.