Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/299

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ÆAKOS.

Hé ! hé ! Tu veux te battre ? Ditylas, Skéblyas, Pardokas, venez ici, marchez contre cet homme !

DIONYSOS.

N’est-ce pas une indignité que celui-là batte les gens, qui a l’habitude de les voler ?

XANTHIAS.

Cela dépasse toutes les bornes !

DIONYSOS.

Oui, c’est une indignité, une monstruosité.

XANTHIAS.

J’en atteste Zeus, si jamais je suis venu ici, je consens à mourir, ou si je t’ai volé la valeur d’un cheveu. Et je t’en donnerai une preuve tout à fait éclatante. Mets à la question l’esclave que voici, et, si tu me trouves coupable, tue-moi sans hésiter.

ÆAKOS.

Et quel genre de question ?

XANTHIAS.

N’importe laquelle : garrottage à l’échelle, pendaison, étrivières à pointes, écorchure, torture, infusion de vinaigre dans les narines, entassement de briques, tout le reste, sauf le fouet avec des poireaux et de l’ail nouveau.

ÆAKOS.

Bien dit ; et si j’estropie ton esclave en le frappant, on te comptera de l’argent.