Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/328

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EURIPIDÈS.

Une foule. Récite-moi d’abord celui de l’Orestéia.

DIONYSOS.

Que tout le monde se taise. Parle, Æskhylos.

ÆSKHYLOS.

« Hermès souterrain, qui veilles sur le royaume paternel, sois mon sauveur et mon aide, je t’en supplie : car je viens dans cette contrée et j’y rentre. » As-tu là quelque mot à reprendre ?

EURIPIDÈS.

Plus de douze.

ÆSKHYLOS.

Mais il n’y a en tout ici que trois vers.

EURIPIDÈS.

Chacun d’eux a au moins vingt fautes.

ÆSKHYLOS.

Ne vois-tu pas que tu dis une niaiserie ?

EURIPIDÈS.

C’est le dernier de mes soucis.

DIONYSOS.

Æskhylos, je te conseille de te taire ; sinon, outre ces trois iambes, tu seras responsable de plusieurs encore.

ÆSKHYLOS.

Moi, me taire devant lui ?