Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/381

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

BLÉPYROS.

Comment ?

PRAXAGORA.

Si ma tête exhale un parfum.

BLÉPYROS.

Quoi ! Est-ce qu’une femme ne peut être cajolée sans parfum ?

PRAXAGORA.

Pas moi, du moins, les dieux m’assistent !

BLÉPYROS.

Où t’es-tu donc enfuie silencieusement dès l’aurore, en prenant mon manteau ?

PRAXAGORA.

Une femme, une de mes meilleures amies, m’a envoyé chercher cette nuit, prise de mal d’enfant.

BLÉPYROS.

Ne pouvais-tu pas me dire que tu y allais ?

PRAXAGORA.

Comment n’avoir pas souci d’une femme dans cette situation-là, mon cher mari ?

BLÉPYROS.

Il fallait me le dire. Il y a là quelque méfait.

PRAXAGORA.

Non, par les deux Déesses ! J’y ai couru comme j’étais. Elle me priait de venir de n’importe quelle manière.