Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/384

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PRAXAGORA.

Par Aphroditè, la République va être heureuse désormais.

BLÉPYROS.

Comment cela ?

PRAXAGORA.

Pour beaucoup de raisons. On n’osera plus dorénavant lui faire subir des traitements honteux, faux témoignages, délations.

BLÉPYROS.

Au nom des dieux, ne fais pas une chose qui m’ôterait mon gagne-pain.

LE CHŒUR.

Hé, mon brave homme, laisse parler ta femme !

PRAXAGORA.

Plus de vols ; plus de jalousie à l’égard du prochain ; plus de nudité ; plus de misère ; plus d’injures ; plus de gages pris sur le débiteur.

LE CHŒUR.

Par Poséidôn, voilà de belles choses, si ce ne sont pas des mensonges !

PRAXAGORA.

Mais je les réaliserai de telle sorte que tu me rendras témoignage et que celui-ci n’aura pas à me contredire.

LE CHŒUR.

Voici, pour toi, le moment de tenir en éveil ton esprit