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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/395

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ainsi, puisqu’on m’a choisie pour gouverner. Je dois aussi pourvoir à la table commune, de manière à ce que vos banquets commencent dès aujourd’hui.

BLÉPYROS.

Nous allons donc banqueter tout de suite ?

PRAXAGORA.

Comme je te le dis. Ensuite je veux supprimer les filles publiques, absolument toutes.

BLÉPYROS.

Pourquoi ?

PRAXAGORA.

C’est fort clair. Afin qu’elles n’aient par les prémices des jeunes gens. Il ne faut pas que des esclaves, bien parées, usurpent sur la Kypris des femmes libres : il suffit qu’elles couchent avec des esclaves, s’épilant le bas-ventre pour le plaisir des êtres vêtus de la katônakè.

BLÉPYROS.

Voyons, maintenant ; je vais te suivre de près, afin d’attirer les regards et pour qu’on dise : « C’est le mari de la stratège : ne l’admirez-vous pas ? »




(Il y avait ici un chœur, qui est perdu.)




PREMIER CITOYEN.

Me voici prêt à porter mes meubles sur l’Agora et à faire l’inventaire de mon bien.