Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/404

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

leurs mets et toutes prêtes, les lits ornés de couvertures et de tapis : les kratères sont pleins ; les parfumeuses se tiennent en ordre ; les salaisons sont sur le gril, les lièvres à la broche ; on pétrit les gâteaux, on tresse les couronnes ; on passe au feu les friandises ; les jeunes filles font cuire des marmites de purée. Smœos, au milieu d’elles, portant une stole de cavalier, essuie la vaisselle des femmes. Gérès arrive ayant une tunique fine et une élégante chaussure ; il ricane avec un autre jeune homme : sa chaussure est par terre et son manteau rejeté. Venez donc, le porteur de galettes est là : allons, jouez des mâchoires !




DEUXIÈME CITOYEN.

De toute manière, j’y veux aller. Pourquoi resterais-je ici, puisque l’État l’exige ?

PREMIER CITOYEN.

Où veux-tu aller, toi qui n’as point apporté ton avoir ?

DEUXIÈME CITOYEN.

Au dîner.

PREMIER CITOYEN.

Pas le moins du monde, si les femmes ont du bon sens, avant d’avoir fait ton apport.

DEUXIÈME CITOYEN.

Eh bien, je le ferai.

PREMIER CITOYEN.

Quand ?