Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/432

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KHRÉMYLOS.

Pas du tout.

KARIÔN.

Voici, selon moi, ce qu’il y a de mieux à faire, ô mon maître. Je vais mettre cet homme à malemort : je le conduis, en effet, sur le bord d’un précipice ; puis je le laisse là, je m’en vais, et il se casse le cou en tombant.

KHRÉMYLOS.

Emporte-le vite.

PLOUTOS.

Eh, pas du tout !

KHRÉMYLOS.

Ne répondras-tu pas ?

PLOUTOS.

Mais une fois que vous saurez qui je suis, je ne doute pas que vous ne me maltraitiez et que vous ne vouliez point me lâcher.

KHRÉMYLOS.

Si, j’en atteste les dieux, mais cela dépend de ta volonté.

PLOUTOS.

Lâchez-moi maintenant tout de suite.

KHRÉMYLOS.

Eh bien, nous te lâchons.