Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/434

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les hommes justes, sages, rangés : alors il me rendit aveugle pour m’empêcher d’en reconnaître aucun. Tant il est jaloux des gens de bien !

KHRÉMYLOS.

Cependant il est honoré exclusivement par les hommes de bien et par les justes.

PLOUTOS.

Je suis de ton avis.

KHRÉMYLOS.

Eh bien, voyons. Si tu te reprenais à voir comme auparavant, fuirais-tu désormais les méchants ?

PLOUTOS.

Comme je te le dis.

KHRÉMYLOS.

Et irais-tu chez les gens de bien ?

PLOUTOS.

Assurément ; car il y a longtemps que je n’en ai vu.

KHRÉMYLOS.

Et cela n’a rien d’étonnant : je n’en vois pas, moi qui vois clair.

PLOUTOS.

Lâchez-moi maintenant ; vous savez désormais tout ce qui me concerne.

KHRÉMYLOS.

Non, de par Zeus ! mais nous nous attachons d’autant plus à toi.