Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/472

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LA FEMME.

Finis-en donc : achève ce que tu as à dire.

KARIÔN.

Écoute alors : je vais te conter toute l’affaire des pieds à la tête.

LA FEMME.

À la tête, non, je ne veux pas.

KARIÔN.

Tu ne veux pas des biens qui t’arrivent ?

LA FEMME.

Je ne veux point d’affaires.

KARIÔN.

Aussitôt donc que nous sommes arrivés auprès du Dieu, conduisant l’homme, alors le plus misérable, et maintenant un être au comble du bonheur et de la félicité, nous avons commencé par le mener à la mer, puis nous l’avons baigné.

LA FEMME.

Quel bonheur, de par Zeus ! c’était pour un vieillard d’être baigné dans la mer froide !

KARIÔN.

Ensuite, nous nous rendons au sanctuaire du Dieu. Après avoir consacré sur l’autel gâteaux et offrandes, livrés à la flamme noire de Hèphæstos, nous couchons Ploutos d’après le rite voulu, et chacun de nous s’arrange un lit de paille.