Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/485

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KARIÔN.

Le froid peut-être, avec le manteau usé qui l’enveloppe.

LE SYKOPHANTE.

Et vous supportez de pareilles choses, Zeus, et vous, dieux ! Ces gens-là m’insulter ? J’ai raison de m’indigner, moi, homme de bien et patriote, maltraité de la sorte !

L’HOMME JUSTE.

Toi patriote et homme de bien ?

LE SYKOPHANTE.

Comme pas un.

L’HOMME JUSTE.

Voyons, je t’interroge ; réponds-moi.

LE SYKOPHANTE.

Qu’est-ce à dire ?

L’HOMME JUSTE.

Es-tu laboureur ?

LE SYKOPHANTE.

Me crois-tu atteint de mélancolie ?

L’HOMME JUSTE.

Marchand, alors ?

LE SYKOPHANTE.

Oui, j’en prends le titre, quand cela tourne bien.

L’HOMME JUSTE.

Soit ! As-tu appris quelque métier ?