Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/99

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corbeau volera furtivement sur le parjure et lui crèvera l’œil à coups de bec.

POSÉIDÔN.

Par Poséidôn ! voilà qui est bien dit.

HÈRAKLÈS.

C’est aussi mon avis.

PISTHÉTÆROS, au Triballe.

Et toi, que t’en semble ?

LE TRIBALLE.

Nabaisatreu.

PISTHÉTÆROS.

Vois-tu ? Il approuve aussi. Écoutez encore un autre bien que nous vous ferons. Si un homme, après avoir voué un sacrifice à quelque dieu, s’y soustrait en disant : « Les dieux peuvent attendre, » et s’y refuse par avarice, nous punirons également cette conduite.

POSÉIDÔN.

Voyons, de quelle manière ?

PISTHÉTÆROS.

Lorsque cet homme sera à compter son argent, ou assis dans un bain, un milan fondra lui dérober en secret le prix de deux brebis, et le portera au dieu.

HÈRAKLÈS.

Je vote encore pour que le sceptre leur soit rendu.

POSÉIDÔN.

Demande maintenant au Triballe.