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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/100

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MYRRHINE

Malheureuse que je suis ! c’est du mauvais parfum de Rhodes que j’ai apporté.

CINÉSIAS

Ça va bien, laisse, laisse, mon petit démon.

MYRRHINE

Tu plaisantes ?

CINÉSIAS

Qu’il aille au diable, celui qui le premier a cuisiné un parfum !

MYRRHINE

Tiens, prends ce flacon.

CINÉSIAS

J’en ai un autre à ton service, et bien plein. Allons, vilaine, couche-toi, et ne m’apporte plus rien.

MYRRHINE

C’est ce que je vais faire, par Artémis ! J’enlève mes sandales. Mais, mon petit chéri, songe à ce que tu m’as promis ; tu feras la paix ?

CINÉSIAS

Je ne l’oublierai pas. (Myrrhine part.) Ma femme m’a bouleversé, m’a tué, elle me laisse le corps tout