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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/112

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UN LACONIEN

Oh ! très cher, quelle honte si ces gens nous avaient vus tout à l’heure, bien en l’air…

UN ATHÉNIEN

Allons, Laconiens, parlons franc, qu’êtes-vous venus faire ?

UN LACONIEN

Traiter de la paix.

UN ATHÉNIEN

Bien, nous aussi ; que n’appelons-nous Lysistrata ? Elle est seule capable de nous mettre d’accord.

UN LACONIEN

Oui, par les divins frères, et même, si vous voulez, Lysistratos… tout ce qui peut mettre fin à la guerre.

CHŒUR DE VIEILLARDS

Pas besoin, je crois, de l’appeler ; elle vous a entendus, la voici.

Salut, la plus courageuse des femmes ; nous attendons de toi que tu sois à la fois énergique et bonne, perverse et digne, douce et rusée. Les plus distingués des Grecs, pris à tes charmes, se livrent à toi, et d’un commun accord te confient le soin de terminer leurs querelles.