Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/145

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déesse tutélaire de cette ville, qu’elles se sont emparées de la citadelle ; daigne me prêter une main secourable, si quelque homme les livrait aux flammes, et viens porter de l’eau avec nous.


LES MÊMES, STRATYLLIS.


STRATYLLIS.

Oh, oh, cessez. Qu’y a-t-il, ô les plus méchants des hommes ? Jamais des gens honnêtes et vertueux ne se fussent portés à de pareils excès.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Voilà une chose que nous voyons, et à laquelle nous ne nous fussions jamais attendus : tout un essaim de femmes qui sort de la citadelle.

CHŒUR DE FEMMES.

Quoi, nous vous faisons peur ? Est-ce que notre nombre vous effraye ? Mais vous ne voyez pas encore la dix millième partie de ce que nous sommes ici.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Ô Phédria, les laisserons-nous se permettre toutes ces fanfaronades ? N’allons-nous pas les frapper de nos bâtons ?

CHŒUR DE FEMMES.

Mettons nos urnes à terre, pour que rien ne nous embarrasse, dans le cas où on lèverait la main sur nous.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Si on leur avait deux ou trois fois frotté les oreilles comme celles de Bupalos, elles n’auraient plus de babil.

CHŒUR DE FEMMES.

Eh bien, me voilà. Qu’on me touche. Je présenterai