Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/197

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avons juré loyalement cette paix, consolidée par la déesse Cypris. Alalai, io péan, élevez-vous en l’air, io ! comme des gens qui reviennent de la victoire, io ! Évohé, évohé !

Voyons, ô Lacédémoniens, votre nouvelle chanson, après celle que je viens de dire.

CHŒUR DE LACÉDÉMONIENS.

Muse lacédémonienne, abandonne de nouveau le délicieux Taygète, pour venir célébrer, au milieu de nous, le dieu Amycla, digne de tous les honneurs, Minerve au teint brun et les vaillants Tyndarides qui s’exercent près de l’Eurotas. Eia, allons ferme, faites voltiger votre léger manteau en l’honneur de Sparte, qui aime les chœurs des dieux et le mouvement des pieds. De jeunes filles bondissent, comme de jeunes coursiers, sur les bords de l’Eurotas ; en frappant la terre, elles accélèrent leur vélocité et agitent leurs cheveux comme autant de bacchantes qui se plaisent à faire mouvoir leurs thyrses. La chaste et belle fille de Léda est à leur tète, c’est elle qui mène le chœur. Allons, d’une main légère, attachez avec une bandelette vos cheveux flottants et frappez la terre, frappez-la comme une biche, battez en même temps la cadence nécessaire dans les danses et célébrez la belliqueuse Minerve, la plus courageuse des déesses.



FIN