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L'ASSEMBLÉE DES FEMMES. 390

gresseiir, réduit à cette privation et le ventre à jeun, se gardera bien d'insulter par la suite.

BLÉPYRUS.

Il n'y aura pas de voleurs non plus ?

PRAXAGORA.

Que volerait-on, puisqu'on aura droit à tout?

BLÉPYRUS.

Il n'y aura plus de ces détrousseurs nocturnes.

PRAXAGORA.

Non, certes, que tu couches chez toi, ou dehors, il n'y aura aucun danger, car tout le monde aura de quoi vivre. Si quelque voleur veut dépouiller une personne de ses vêtements, elle les cédera sans répugnance; qu'aurait- elle besoin de résister ? Elle est assurée que la commune lui en donnera de meilleurs.

BLÉPYRUS.

Les hommes ne joueront plus aux dés?

PRAXAGORA.

Quel profit pourrait-on s'en promettre « 

BLÉPYRUS.

Quelle sera la manière de vivre ? ■

PRAXAGORA.

Elle sera commune à tous. Je veux que la ville so.i comme une seule et même maison, où tout se réunira à un centre commun, de manière qu'on ira librement de l'un chez l'autre.

» BLÉPYRUS.

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