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450 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

LE JEUNE HOMME.

Cela ne m'est point indispensable, h moins que tu n'aies payé pour moi l'impôt du cinq centième •.

DEUXIÈME VIEILLE.

Oh ! par Venus, viens toujours, car j'ai un plaisir in- croyable à sentir à mes côtés des jeunes gens comme toi.

LE JEUNE HOMME.

Pour moi, je souffre mortellement, quand il me faut \

courtiser tes pareilles, et rien ne pourra m'y contraindre. |

DEUXIÈME VIEILLE. l

Mais, par Jupiter, voici qui t'y forcera. ]

LE JEUNE HOMME, i

Qu'est-ce à dire? I

DEUXIÈME VIEILLE. l

Le décret qui t'oblige à venir chez moî# \

LE JEUNE HOMME. j

Lis-moi donc ce qu'il porte. \

DEUXIÈME VIEILLE. \

Le voici : Les femmes ont déclaré qu'aucun jeune ]

homme ne pourra jouir des faveurs d'une jeune fille \

avant d'avoir offert ses hommages à une vieille ; que tout ]

réfractaire à cette loi serait à la discrétion des femmes l

les plus âgées, qui le prendraient par son endroit sen- |

sible et le forceraient d'entrer. ■

LE JEUNE HOMME. \

Ah dieux f Je serai aujourd'hui un autre Procrusto ^ j

î

  • On suppose que cet impôt était payé par le maître sur la valeur i

supposée de son esclave. j

  • Plaisant jeu de mots à l'occasion d'un mot, prius subagitare, \

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