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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/471

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sa femme et ses enfants, assis sur le marche-pied avec les branches d’olivier aux mains[1] ; il ne ressemblera pas mal aux Héraclides de Pamphile[2].

CHRÉMYLE.

Tout au contraire, malheureux, car je ne vais enrichir que les gens intègres, honnêtes et bien nés.

BLEPSIDÈME.

Que dis-tu là ? En as-tu donc assez pris pour cela ?

CHRÉMYLE.

Ah, tes soupçons me font mourir.

BLEPSIDÈME.

À ce qu’il me semble, tu ne dois en accuser que toi-même.

CHRÉMYLE.

Eh ! point du tout, ignorant, puisque j’ai Plutus chez moi.

BLEPSIDÈME.

Chez toi, Plutus ? Et quel Plutus ?

CHRÉMYLE.

Le dieu lui-même.

BLEPSIDÈME.

Et où est-il ?

CHRÉMYLE.

Là dedans.

BLEPSIDÈME.

Où ?

CHRÉMYLE.

Chez moi.

  1. C’est dans cet attirail, et avec ce cortège, que les criminels imploraient la clémence de leurs juges.
  2. Allusion au trait d’histoire peint par Pamphile, qui représentait les descendants d’Hercule implorant le secours des Athéniens contre les persécutions d’Euristée.