Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/83

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LES OISEAUX. Î3

PISTHÉTÉRUS.

Est-il possible ?

LE MESSAGER.

A l'égard de la hauteur, je l'ai aussi mesurée moi-mém(5 : elle est de cent orgyes*.

PISTHÉTÉRUS.

Neptune, quelle hauteur 1 Mais quels maçons ont pu construire une si haute muraille?

LE MESSAGER.

Les oiseaux seuls. Autre qu'eux n'y a mis la main, ni tuilier d'Egypte, ni tailleur de pierre, ni charpentier. Ils ont tout fait eux-mêmes. J'en suis encore dans l'admira- tion. Premièrement près de trente mille grues, venant de Libye, ont déchargé des pierres qu'elles avaient avalées. Ces pierres, destinées aux fondements, ont été taillées par le bec des râles. Dix mille autres cigognes portaient de la brique, pendant que des pluviers et d'autres oiseaux de rivière faisaient l'office de porteurs d'eau.

PISTHÉTÉRUS.

Hé, qui portait le mortier ?

LE MESSAGER.

Des hérons, dans des auges,

PISTHÉTÉRUS.

Mais comment pouvaient-ils le mettre dans des auges ?

LE MESSAGER.

Le moyen qu'on a trouvé est merveilleux. Des oisons, •ccupés à battre le mortier, le jetaient dans l'auge avec surs pieds comme avec des pelles.

  • Environ 185 mètres.

II. n

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