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Page:Aristote (trad. Barthélemy-Saint-Hilaire) - Logique, tome 1, Ladrange, 1844.djvu/334

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CHAPITRE XIII.

DE LA SIMULTANÉITÉ.
Trois espèces de simultanéité : 1° en temps ; 2° par nature ; 3° par division spécifique.

§ 1[1]. On dit en général, et dans le sens le plus spécial du mot, que deux choses coexistent quand leur existence a lieu dans le même temps. L’une n’est pas antérieure, ni l’autre postérieure ; elles sont dites exister à la fois dans le temps.

§ 2[2]. On appelle simultanées par nature, les choses qui se rendent réciproquement la présupposition d’existence, sans que l’une soit cependant pour l’autre cause d’existence. Tels sont, par exemple, le double et la moitié ; car ces deux choses sont réciproques ; parce que dès que le double existe, la moitié existe ; et que réciproquement, la moitié existant, le double existe aussi ; mais l’un n’est pas la cause de l’existence de l’autre.

§ 3[3]. Les choses d’un même genre, mais placées dans des divisions différentes les unes des autres, sont dites

  1. On dit en général, La simultanéité la plus ordinaire est celle qui est considérée dans le temps.
  2. Qui se rendent réciproquement la présupposition, Voir au ch. précédent, § 3. — Par nature, Ou dans la nature.
  3. Sont dites aussi simultanées par nature, L’expression d’Aristote est la même qu’au paragraphe qui précède. La formule est pareille, mais les choses qu’elle comprend sont différentes : Ici, les divisions opposées d’un même genre : là, des choses réciproques l’une à l’autre. Il faut soigneusement faire cette distinction.