Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/166

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devrait recueillir soigneusement, est fort ingénieuse et fort simple. L’organisation animale, dans sa totalité, peut être représentée comme un tube qui a une entrée et une sortie, la première pour l’introduction des aliments dont l’être se nourrit ; la seconde, pour l’expulsion du résidu impropre à la nutrition ; entre les deux points extrêmes, s’accomplit une élaboration intérieure, qui entretient la vie pendant tout le temps qu’elle dure. Ainsi entendue, l’unité de composition est acceptable ; mais l’on s’égare si l’on cherche à retrouver dans toute la série animale, et sans exception, les mêmes organes, différant seulement du plus au moins, et demeurant analogues quand ils ne sont pas identiques, malgré toutes les altérations qu’ils subissent.

Ainsi donc, soit pour le style, soit pour la méthode et pour l’ordre que la zoologie doit adopter dans ses descriptions, soit pour l’échelle des êtres et pour l’unité de composition, c’est-à-dire dans des questions générales et spéciales, nous pouvons croire qu’Aristote est de notre temps ; il a le premier découvert et discuté ces problèmes, qui divisent encore les savants de ce siècle ; il est