Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/200

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du siècle dernier. Il ressuscite les accusations de Bacon ; quelquefois même, il y ajoute ; il va presque jusqu’à dire qu’Aristote n’a pas le génie qu’on lui prête ; en un mot, il est malveillant ; et l’analyse qu’il donne des œuvres du philosophe est loin d’être complète et exacte. Il n’y fait pas mention de la zoologie, comme si de tels ouvrages ne méritaient aucune attention, ou comme s’ils étaient en dehors de l’histoire de la philosophie.

Cette faute de Brucker a provoqué de fâcheuses imitations. Tiedemann (1791-1797), quoique beaucoup plus juste envers Aristote, qu’il proclame « le législateur de la philosophie grecque » ne s’arrête pas non plus à son histoire naturelle. Toutefois il ne semble pas l’ignorer autant que Brucker ; mais probablement, il n’en fait pas beaucoup plus d’estime ; car, se contentant de la nommer, il passe outre, sans paraître en sentir toute la valeur.

Tennemann (1801) a donné près d’un volume à la doctrine péripatéticienne ; mais quoiqu’il ne partage pas les préjugés de Brucker, il commet le même oubli, qui, chez lui, est encore plus choquant. Il consacre un